Pour la création d’un lieu de mémoire

Crédits : T. Trossat

En 1995, le maire de Le Palais, Yves Brien évoquait la nécessité de ne pas laisser l’histoire de Haute-Boulogne s’effacer de la mémoire collective. « Il faut conserver ce que l’on peut appeler un « lieu de mémoire ». C’est fondamental pour qu’on puisse savoir que là, il y a des vies qui se sont déroulées, avec des choses dures et que ça ne peut pas disparaître comme ça, du jour au lendemain On ne peut pas faire table rase de cet espace… » Il faudra plus de vingt ans pour que ce souhait voit un début de concrétisation.

Depuis 2018 des élus Palantins et des bénévoles réfléchissent au devenir de Haute-Boulogne. Une association est créée et un projet se dessine petit à petit en collaboration avec le ministère de la Justice.

Il est vite apparu évident qu’un espace mémoriel avait toute sa place à Belle-Ile en mer. Il faudra y raconter une histoire. Pour intrigue, cette histoire présentera les événements qui se sont déroulés entre les murs de la colonie pénitentiaire, puis à l’I.P.E.S., jusqu’en 1977. Pour personnages, cette histoire racontera la vie des prisonniers, adultes ou enfants, des gardiens, des éducateurs, des juges et des journalistes. Enfin, elle fera connaître la justice des mineurs et son évolution au cours du XXème siècle.

Par bonheur, l’histoire de Haute-Boulogne est largement documentée et les travaux des historiens constituent une base solide sur laquelle il est possible de s’appuyer.

Crédits : T. Trossat

Si le projet n’était qu’historique et muséal, il serait pourtant incomplet. Témoin de presque un siècle d’évolution des politiques judiciaires appliquées aux mineurs, sujets qui sont toujours d’actualité, Haute-Boulogne sera un des rares lieux en France où ces questions pourront être publiquement débattues. Régulièrement, des colloques, des rencontres, des débats seront organisés. Ils rassembleront des professionnels de la justice, des scientifiques, des historiens, des sociologues et des citoyens, tous intéressés par ce problème ambitieux. Dans ce lieu hautement symbolique, la Justice s’interrogera sur elle-même.

Loin de se limiter à l’évocation du passé, il souhaite participer à l’épanouissement de tous et, en particulier des jeunes. En partenariat avec l’association Propice, des espaces dédiés à l’apprentissage des différentes formes de la culture seront mis en place, des ateliers seront proposés aux artistes plasticiens, des formations aux techniques informatiques seront instaurées, des espaces de convivialité et de rencontre seront ouverts à tous. De vastes locaux seront proposés aux manifestations associatives, festives et culturelles. Plus encore, une Ecole de musique associative sera accueillie dans les anciens locaux de la Colonie afin que, dans ces lieux où des jeunes enfants furent emprisonnés, leurs larmes deviennent bientôt musique et leur souffrance, harmonie. ..

Vous voulez témoigner ?

Vous avez été amené à vivre, travailler, observer la colonie pénitentiaire puis l’Institution Publique d’Education surveillée (IPES). Vous avez rencontré des personnes qui y ont été envoyées comme colons, qui y ont été éducateurs, ou qui étaient en relation avec l’institution judiciaire. Si vous voulez témoigner ou nous faire connaître des documents, écrivez-nous.

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